crédit photo : DR

M. Qin

Jolida, Chine

Il y a deux façons de percevoir l’histoire de Jolida :


- d’un côté les divers changements de mains et batailles de droits entre le vilain américain usurpateur et les gentils asiatiques spoliés, péripéties guerrières, à coup de kalashnikov (quel savoir vivre) et de procès internationaux (quelle barbarie), qui fondent son histoire et qui finissent bien, les gentils gagnent et le méchant tricheur ronchonne.


- de l’autre, une équipe de technicien soudée, dirigée par l’ingénieur en chef, Mr Qin (Charles ? Balda ? Man ? Faudra que je demande son prénom), qui produit quand même depuis un beau paquet d’années des électroniques exceptionnelles et, l’air de rien, assez originales. L’air de rien.


Ne serait-ce que parce qu’elles fonctionnent vraiment bien (oui, en soit, c’est une originalité, voire un concept audacieux), qu’elles musiquent élégamment, en évitant avec brio la caricature outrée de la plupart des amplis à ampoules du marché : un Jolidada, c’est un ampli à tutubes agile, varié, tendu, riche…


Une petite équipe qui n’a guère changé depuis l’origine, qui ne fabrique que des Jolida, et pas une grosse machine à produire pour tout le monde à tous les prix et à tout prix.


Des circuits simples en apparence, mais malins en profondeur, des transfo de qualité échafaudés autour de matériaux sélectionnés ; bref les Jolidadais ne sont pas des machins au rabais vendus super chers par la magie du marketinge ou de la communicascion.


Une constance des produits à travers les années (un bon schéma ne se démode pas), quelques progrès utiles par ci par là, des nouveautés quand elles ont un sens, une fidélité à soi-même du meilleur aloi, bref, une fois encore dans nos sélections, une marque qui ennoblit l’artisanat.


Et l’artisanat de qualité n’a pas de nation privilégiée. L’artisanat de qualité Est une nation.


N’importe quoi…