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Didier de Luca

Eera, France

Quel personnage, notre Marseillais de service ; comme une vivante publicité pour l’exotisme de la capitale du soleil méditerranéen : truculent, drôle, vif et frondeur, l’homme fourbit ses machines de toutes ses qualités d’affirmation de soi, d’engagement sans chichi, mais il leur transmet aussi ce qu’il nous cache au quotidien : subtilité, justesse émotionnelle, ce charme élégant, ce sens de la nuance que la préservation de sa propre image de marque et une possible timidité (si si !) lui interdisent de dévoiler en public !

 

Les lecteurs Eera sont invraisemblables : ils ne payent pas de mine, ils sont sobres et discrets, mais ils vibrent d’une joie musicale de tout instant, ils louangent le langage des musiciens, n’en retranchent rien, n’y ajoutent rien, magnifient leur talent, offrent un bel écrin aux diamants de leurs doigts, leurs cordes vocales, leur chair et leur sang…

 

Quand même, il y a en hi-fifi un problème flagrant entre frime, musique, beauté, grandiloquence, dimensions, sobriété, mauvais goût, prétention, discrétion etc… d’où la musique ressort rarement gagnante. Eera s’en moque, tout comme nous, enfin lui, moi personnellement, bref, seule la musique compte.