Paul Graham

Graham Audio, Angleterre

Nous garderons un souvenir ému et réjoui de la première rencontre avec les deux pôles de chez Graham (ils s’appellent tous les deux Paul, on n’y peut rien) (et je dis « nous » parce que nous étions plusieurs !) qui a eu lieu chez moi (voyez !) en compagnie du distributeur, l’immense et joyeux Philippe Chazée.

Emu parce que les deux bonshommes (l’un s’occupe de la technique, Paul, l’autre de la commercialisation, celui-là c’est Paul) étaient souriants, décontractés, prolixes, et réjoui parce que lorsqu’après un long et généreux repas nous nous sommes installés pour l’écoute de leur bébé, la LS 5/9, ce sont eux qui ont naturellement pris la meilleure place au milieu du canapé et ne l’ont pas quittée pendant les deux heures et quelques qu’ont duré les essais.

Comme si c’était à eux qu’on présentait les objets !!!

Pas grave, ils avaient envie de découvrir une méthode différente, des amplis qu’ils ne connaissaient pas forcément (les Sugden si, bien sûr) et notamment très intrigués de savoir ce qu’allait donner leur enceinte un peu gourmande sur un amplificateur à tubes, expérience qui les a copieusement enthousiasmés lorsque nous avons branché un by staCCato qu’ils n’ont plus voulu quitter, demandant et redemandant des disques jusqu’à ce qu’on leur fasse remarquer, que, hum, comment dire, l’avion peut-être ?

Graham Audio, c’est une jolie société qui ne se contente pas de ce produit vitrine, mais conçoit et fabrique dans sa section pro les moniteurs par milliers qui équipent grandement, entre autres, les diverses antennes de la BBC. D’où le lien privilégié qui leur a permis d’obtenir (en la payant certes) la licence des 5/9 qu’ils ont par ailleurs réinventée via de nouveaux HP développés pour eux tout en conservant l’esprit et les idées techniques qui en faisaient l’objet chéri de tant d’audiophiles.

Ah oui : obtenir la licence, c’est aussi devoir se plier à un cahier des charges drastique, évidemment. Ce serait trop facile sinon. Le brouzouf ne fait pas tout. Heureusement.